« N’est pas possible de couper la corruption seulement avec des instruments légaux, mais elle doit être complétée par des forts principes éthiques. » Pedro Nonell (directeur de l’EENI).
Pourquoi lutter contre la corruption ?.
- La mortalité infantile se réduirait un 75 %
- 5 % du PIB mondial (entre 1 et 1,6 milliards de dollars)
- Les affaires augmenteraient jusqu’à 3 % plus rapides
- Ajoute jusqu’à 10 % au coût total de faire des affaires dans le monde
- Peut augmenter le coût final des contrats publics environ 20 à 25 %
« La corruption est évitable. Elle naît de la cupidité et du triomphe d’une minorité antidémocratique sur les espoirs de la majorité.
La corruption nuit à la démocratie et à l’État de droit. Elle entraine des violations des droits de l’homme. Elle mine la confiance du public envers le gouvernement. Elle peut même tuer » Ban Ki-Moon Secrétaire général des Nations Unies.
La corruption est l’un des plus grands problèmes de notre société, elle affecte autant au secteur public que le privé, ses effets sont dévastateurs : elle peut renverser un pays, créer une distorsion de marché, financer des guerres, limiter l’aide au développement, affaiblir une démocratie et les droits de l’homme, limiter les investissements, encourager le crime organisé...
- Les organismes qui luttent contre la corruption (les Nations Unies - Pacte mondiale-, Transparence Internationale, le Forum économique mondial, la Chambre de commerce internationale...) estiment qu’à un niveau global elle pourrait représenter 5 % du PIB mondial
- La Banque mondiale estime que le coût mondial annuel de la corruption, ce qu’elle coûte à tous les citoyens du monde, oscille entre 1 et 1,6 trillions de dollars
- La corruption fait perdre chaque année 25 % de leur PIB (148
milliards de dollars) aux pays africains
Selon les estimations de la BM, les pays qui luttent effectivement contre la corruption, peuvent arriver jusqu’à quadrupler leurs revenus nationaux, les affaires se développeraient plus rapidement (jusqu’à 3 %) et la mortalité infantile descendrait de 75 %.
Chaque année l’Union européenne perd 1 % de son PIB (environ 120 000 millions d’euros) à cause des effets de la corruption.
- 78 % des citoyens de l’UE croient que le problème le plus grave dans leur pays est la corruption
- Selon Transparence Internationale, 5 % des citoyens de l’UE ont souffert quelque type de corruption
- Le cabinet de consultants NISPA estime que la corruption peut augmenter le coût final des contrats publics environ 20 à 25 %
- L’UE même reconnaît que ses propres « États membres ne sont pas pleinement équipés pour la combattre par eux-mêmes »
La corruption est implicite avec la civilisation, mais dans cette phase de mondialisation et de numérisation de l’économie, au lieu d’être capable de trouver les moyens et les mécanismes pour la détruire, la corruption n’a pas cessé de croitre. Ils existent beaucoup d’initiatives pour lutter contre la corruption : les Nations Unies (NU), OECD, l’UE, l’Union africaine... Toutes ces institutions sont en train de développer des codes éthiques qui visent à pallier la corruption. Mais la réalité est que malgré ces mécanismes, presque tous volontaires, la corruption n’a pu être éliminée.
Le développement de ce type de code est nécessaire mais pas suffisant.
L’éthique et les instruments légaux seront, sans aucun doute, les piliers qui nous permettent d’éradiquer la corruption.
Selon le Baromètre global de la corruption de Transparence Internationale, 90 % des sondés se disent prêts à agir contre la corruption.
N’importe quel citoyen ou dirigeant, d’une manière ou d’une autre, se trouvera un jour confronté à la corruption.
Les principes éthiques de l’entreprise, si celle-ci les a correctement mis en œuvre, sa conviction personnelle et ses principes seront les deux facteurs qui l’aideront à prendre sa décision, face à la corruption, « oublier » ce problème ou le dénoncer.
En Afrique, Mohammed Ibrahim et Strive Masiyiwa sont des personnes qui plus luttent contre la corruption.