Influence de la religion sur les systèmes financiersReligions : pratiques financières à travers des principes éthiques, des interdits et des lignes directrices
Les religions ont façonné les pratiques financières par des principes éthiques, des interdits et des lignes directrices sur l’utilisation de l’argent, le commerce et le concept de justice économique. Ces principes abordent souvent des questions telles que l’usure, la charité, l’équité et la responsabilité sociale.
Dans la tradition chrétienne, la Bible condamne l’usure (Exode 22,25) et prône la charité et le détachement matériel (Matthieu 19,21). Au Moyen Âge, l’Église catholique interdisait le paiement d’intérêts, ce qui limita le développement des systèmes bancaires modernes jusqu’à la Réforme et l’essor du capitalisme. “Lorsque tu prêteras de l’argent à l’un de mes gens, au pauvre qui est avec toi, tu ne lui feras point de profit et tu ne lui imposeras point d’intérêt. » Exode 22 : 25 Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Viens et suis-moi. Matthieu 19 : 21 Le système financier islamique (basé sur la Charia) interdit le riba (usure ou intérêt), le gharar (incertitude excessive) et les investissements dans des activités haram (interdites), comme l’alcool ou les jeux d’argent. Cela a donné naissance à des instruments financiers tels que la mudarabah (partenariat capital-travail) et les sukuk (obligations islamiques). La zakat (aumône obligatoire) encourage la redistribution des richesses. Sulaiman Al Rajhi était un milliardaire qui a volontairement choisi de renoncer à toute sa fortune et de devenir indigent en cessant de détenir les liquidités, les biens immobiliers et les actions qu’il possédait auparavant. Les banques islamiques, comme la Dubai Islamic Bank, pratiquent des prêts sans intérêt et des contrats de partage des risques et des bénéfices. Les cryptomonnaies suscitent des débats au sein des communautés religieuses. Certains érudits musulmans considèrent que certaines cryptomonnaies sont conformes à la charia si elles empêchent la spéculation excessive, tandis que d’autres religions évaluent leur impact éthique.
Ces religions mettent l’accent sur la modération et le détachement matériel. Dans l’hindouisme, le dharma inclut la responsabilité de gérer ses finances de manière éthique. Dans le bouddhisme, la « bonne vie » (élément du Noble Octuple Sentier) promeut des activités économiques respectueuses des autres, influençant ainsi les pratiques commerciales dans les pays bouddhistes.
L’unité d’enseignement « Influence de la religion sur les systèmes financiers » fait partie des programmes de l’EENI Global Business School : Master en religions et affaires, affaires internationales Doctorat : éthique mondiale, religions et affaires internationales, commerce mondial. Langues : (c) EENI Global Business School 1995-2025
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